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OA 학술지
Etude francaise d’un texte latin 중세 프랑스문학
  • 비영리 CC BY-NC
ABSTRACT
Etude francaise d’un texte latin

리콜드 드 몽테 크로체(Riccold de Monte Croce)는 13세기 도미니카회 선교사로 동방으로 선교하러 갔다 온 뒤, 미래의 선교사들을 교육하기 위하여 자신의 경험과 생각을 정리하여 『성지와 동방여행』(La Pérégrination en Terre Sainte et au Proche Orient)을 저술하였다.

그 시대에 돋보인 선교사 활동이란 점에서, 그는 유일한 사람도 첫 번째 사람도 아니었지만 그의 기록은 회교에 대한 신랄한 비난에 불과 할지라도 아주 탁월한 점이 있다.

동방 여행기의 마지막 부분은 코란과 마호메트에 대한 적대적인 기술로 채워져 있고, 이러한 기술로서 리콜드는 종교적 논쟁을 뛰어 넘고 있다.

리콜드의 연구가 불가사의에 관한 것이라면 그것은 저자의 신앙심과 그리고 여행기라는 문학 장르와 밀접하게 결부된 것으로 보이며, 또한 리콜드가 동시대 작가들과도 동떨어져 있었기 때문이다.

신앙심과 결부되어 있다는 것은 리콜드가 열렬한 기독교 신자로서 성서 곳곳에 나타나는 기적들을 부정할 수 없었다는 사실 때문이다. 리콜드는 기적과 불가사의를 아주 분명하게 구별하고 있다. 문학 장르와 결부되어 있다는 것은 불가사의가 이타성(異他性)으로의 전개와 그 묘사라는 고전적 주제들로 전달되고 있다는 사실 때문이다. 여하튼 리콜드는 코란의 거짓들을 폭로할 목적으로 저서 여러 곳에서 불가사의에 대한 기술을 갑자기 중단하거나 혹은 반대로 불가사의를 수집하여 그 가치를 더욱 감소시키고 있다. 결국 우리는 리콜드는 진정한 기독교 옹호자임을 알 수 있으며 그리고 기독교의 우월성을 보여주고 회교의 법률을 규탄하고자 경이로움을 다루고 있음을 알 수 있다.

KEYWORD
merveilleux , missionnaire , Orient , Tatars , voyage , christianisme , islam , Dieu , Coran
  • Ⅰ. Introduction.

    Tout au long du Moyen-Âge, l’Orient a été source de grande fascination mais aussi de multiples interrogations. Les Croisades furent alors l’occasion pour beaucoup d’hommes de partir à la découverte de ces terres reculées. Vers la fin du XIIIème siècle, Riccold de Monte Croce, missionnaire dominicain de Florence, partit y prêcher. Il s’embarqua pour Saint-Jean d’Acre et voyagea pendant une douzaine d’années de la Palestine à Mossoul en passant par Tabriz et Bagdad. C’est là-bas qu’il mit par écrit ses observations et ses idées en langue latine dans son œuvre intitulée La pérégrination en Terre Sainte et au Proche Orient.1)

    Le missionnaire y explique comment il souhaite revivre la mission et la Passion du Christ afin de pouvoir à son tour prêcher en son nom. Il récolte bon nombre d’ informations sur ces contrées et ces hommes inconnus car en Occident, seules quelques rumeurs circulent, notamment sur les Tatars.

    Dans cette étude, nous allons nous intéresser à l’utilisation du merveilleux. En effet, Riccold de Monte Croce en use de différentes manières. Nous nous demanderons comment il l’emploie afin d’asseoir le christianisme face à l’islam. En quoi, par le refus ou le déploiement du merveilleux, utilise-t-il ce dernier comme moyen de persuasion? En quoi se sert-il de ce procédé pour déprécier les Sarrasins?

    Nous verrons tout d’abord qu’en tant que missionnaire chrétien, c’est-à-dire représentant d’une religion monothéiste, il rationalise dans une certaine mesure le merveilleux. Ensuite, nous analyserons le merveilleux comme accès et passage vers l’autre monde. Enfin, nous le considèrerons dans sa dimension discursive, et verrons en quoi Riccold de Monte Croce, par l’entremise de l’interruption et du refus du merveilleux, réussit à servir sa cause d’une manière assez novatrice par rapport à ses contemporains.

    1)Riccold de Monte Croce, Pérégrination en terre sainte et au proche Orient et Lettres sur la Chute d’Acre, traduction et introduction de René KAPPLER, Paris, Champion, 1997.

    Ⅱ. Le merveilleux dans la religion chretienne francaise.

       1. Etymologie et definition.

    Avant de débuter notre étude proprement dite, il nous faut tout d’abord clarifier la notion de merveilleux et voir ce qu’elle représente pour Riccold de Monte Croce. En effet, si l’on part de l’étymologie du terme, la merveille est un substantif féminin issu du latin “mirabilia”: choses admirables, étonnantes. Ainsi, ce mot implique d’abord un “étonnement”, qui se nuance ensuite de “crainte”, d’“admiration” ou de “fascination”. Selon Daniel Poirion:

    Cette définition est très pertinente: le merveilleux représente, définit l’Autre. Nous rappelant l’étymologie du terme, Daniel Poirion nous explique comment chercher ce surnaturel dans les textes:

    Enfin, il insiste de nouveau sur la distanciation culturelle:

    Or, partant de cette définition, le Christ n’est pas un étranger pour le missionnaire florentin, donc peut-on réellement parler de merveilleux lorsqu’il s’agit d’évoquer les faits et gestes du Christ? Afin de compléter et d’affiner notre définition, nous utiliserons l’analyse de Jacques Le Goff qui lui, distingue trois sortes de merveilleux:

    Selon lui, tout ce qui se rapporte au merveilleux religieux est à inclure dans le miraculosus, c'est-à-dire dans les miracles: Monte Croce refuserait donc le merveilleux, ce qui pourrait sembler la démarche la plus cohérente avec la religion monothéiste. Cette vision coïncide avec l’utilisation qu’il fait du merveilleux, comme nous allons le voir et le démontrer maintenant.

       2. Rationalisation de l’auteur.

    Dans les premières pages de son livre, Riccold de Monte Croce explique avoir décidé de partir en terre inconnue afin de voir par lui-même; il utilise l’expression:

    Car il souhaite en effet être

    Il voyage ainsi en suivant l’itinéraire de son guide spirituel, Dieu. L’idée du même périple que celui du Christ passe d’ailleurs par des parallélismes de construction tels que:

    Sa pérégrination est conforme à ce qu’énonce Claude-Claire Kappler:

    Ainsi, durant toute son expédition, Riccold de Monte Croce admet comme vrais les différents miracles effectués par le Christ, à l’instar de son chapitre La Galilée, dans lequel le Florentin établit comme avéré le miracle du changement de l’eau en vin:

    Il fait une présentation très simple, stylistiquement épurée. Il est d’ailleurs intéressant de voir qu’il énonce comme établi et vrai le miracle de Jésus à tel point qu’il poursuit sa phrase par une remarque géographique anodine; cela lui permet de présenter le miracle comme une réalité banale. De même, suivant ce désir de poser ces faits dans la réalité, René Kappler (traducteur) décide d’employer le présentatif «c’est» dans sa traduction. C’est essentiellement par des formules simples, des tournures de phrases a priori non apprêtées que le missionnaire italien expose les miracles. C’est le cas dans l’expression:

    Ici, le miracle de la ressuscitation est banalisé en une proposition subordonnée relative, de même que lors de la narration de la guérison de l’aveugle de naissance. Riccold de Monte Croce ne s’attarde pas à raconter le miracle exécuté par le Christ, il n’en donne que le lieu:

    Même chose lors de l’évocation du carême:

    Et encore lors de la visite de l’ange Gabriel à Marie:

    Monte Croce s’exprime avec des termes simples, emploie des tournures et des constructions de phrases les plus sobres possible.

    Le merveilleux chrétien, ou plutôt le refus du merveilleux, sa rationalisation, passe par la mise en avant de l’altruisme du Seigneur, comme s’il était une personne réelle: ainsi, lorsqu’il aborde le Mont des Oliviers, le missionnaire rappelle son objectif qui est de s’imprégner de la foi christique.

       3. Demonstration.

    Certes, dans les premiers chapitres, le Florentin considère le merveilleux chrétien comme avéré et le fait passer pour une réalité banale. Il le rationalise, le présente comme un fait effectivement arrivé et non merveilleux (qui ne favorise pas l’imaginaire).

    Néanmoins, dans le chapitre intitulé Les Jacobins, il décrit une authentique merveille qui a eu lieu dans un monastère. Ici, c’est l’étymologie du merveilleux qui intervient puisque le sens de la vision est sollicité et mis en avant. Jacques Le Goff rappelle en effet:

    Cet exemple est intéressant par sa singularité. Pourquoi Riccold de Monte Croce présente-t-il le monastère de Saint Matthieu en admettant une merveille, puisqu’au début du chapitre il qualifie les Jacobins

    Mais il rectifie deux lignes plus loin en disant:

    Et il ajoute:

    Ensuite, lorsqu’il présente la bataille entre les Curtes et les Jacobins, il utilise le merveilleux au sens étymologique du terme, avec une insistance sur le champ lexical de la vue:

    Pour Michèle Guéret-Laferté, l’utilisation de ce champ lexical relève d’un pacte référentiel

    Il est ainsi employé pour certifier l’authenticité des évènements.

    Dans ce chapitre nous pouvons noter deux choses admirables et inexplicables: tout d’abord le fait que le monastère soit resté intact lors de la chute d’un gros bloc de pierre:

    Plus étrange encore est le tremblement de terre dont la conséquence est de permettre aux pèlerins de prêcher. Rappelons que les Jacobins ne voulaient pas entendre les prédications du Florentin et de ses frères, et une fois le grondement passé, une controverse a lieu, donnant naissance à de nombreuses conversions. Ainsi, le merveilleux sous-entendrait une sorte de protection divine dans le premier exemple et de colère dans le second, preuve que Dieu existe et protège ses missionnaires.

    On voit donc que Riccold de Monte Croce manie langage et topoï23) avec maestria. Comme le prouve le dernier exemple, il se sert de la thématique du merveilleux chrétien afin d’asseoir ses positions et

    croyances, ici, la prédominance divine. Nous allons maintenant nous intéresser au merveilleux dans la représentation de l’Autre.

    2)Daniel Poirion, Le merveilleux dans la littérature française du Moyen-âge, PUF, Paris, 1982, p.4.  3)Ibid., p.4.  4)Ibid., p.4.  5)Jacques Le Goff, L’imaginaire médiéval, Gallimard, Paris, 1985, p.459.  6)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.39.  7)Ibid., p.37.  8)Ibid., p.67.  9)Claude-Claire Kappler, Monstres, démons et merveilles au Moyen âge, Payot, Paris, 1998, p.13.  10)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.38.  11)Ibid., p.44-45.  12)Ibid., p.63.  13)Ibid., p.55.  14)Ibid., p.47.  15)Jacques Le Goff, op. cit., p.456.  16)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.125.  17)Ibid., p.125.  18)Ibid., p.126.  19)Ibid., p.127.  20)Ibid., p.127.  21)Michèle Guéret-Laferté, Michèle Guéret-Laferté, Sur les routes de l’empire mongol, Champion, Paris, 1994,, p.148.  22)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.127.  23)Un topos («topoï» au pluriel) est, en rhétorique et en littérature, un argument ou un thème récurrent.

    Ⅲ. Le merveilleux ou le voyage vers l’Autre.

       1. Des themes classiques?

    Au Moyen-Âge, le merveilleux est quasi inhérent à tout récit de voyage et Claude-Claire Kappler nous en donne une explication:

    Ainsi, le merveilleux est vu comme une expérience à caractère initiatique où l’idée de passage vers un ailleurs semble acquise:

    Chez Monte Croce, l’idée de passage est la traversée de la mer et celle de l’Arménie. En effet, à partir du chapitre La Turquie et les Turcomans, la première évocation de l’étrangeté des hommes est mise en avant. Cela illustre parfaitement la pensée de Claude-Claire Kappler selon laquelle:

    En effet, il présente les différences de la femme portant la vie, en comparant et opposant Marie et Elisabeth à une femme turcomane; alors que les deux premières, enceintes:

    La troisième, dans le même état:

    Après l’évocation des femmes, c’est au tour des prêtres d’être présentés. L’auteur passe en effet du temps à faire découvrir les baxites:

    Ces derniers invoquent les démons. La position défendue par Riccold de Monte Croce est intéressante: il semble respecter ces baxites, comme le laisse entendre l’expression:

    Mais ce n’est que pour mieux les attaquer et mettre en avant leur hérésie:

    L’adverbe ordinairement est notable: il signale donc que tous les chamans sont liés aux démons. Cela discrédite leur religion, leurs croyances et leurs superstitions, mais en même temps, le fait que le Florentin les présente comme des hommes intelligents pourrait sous-entendre que l’égarement est facile.

    Cependant, le déploiement du merveilleux dans sa connotation la plus triviale survient lors de l’évocation de la verge dans le chapitre C’est une loi contraire à la raison: dans cette section, Monte Croce donne un des préceptes d’un des grands théologiens musulmans, Elhassen el Bassari, qui parle du volume du vagin des femmes et de l’allongement de la verge masculine. Cette aventure est un motif traditionnel puisque le merveilleux fonctionne ici par inversion, comme le souligne Jacques le Goff:

    Michèle Guéret-Laferté complète cette remarque par:

    Ici, il y a bien inversion puisque la prééminence de la religion musulmane se fait par la longueur de la verge alors que les autres religions ont pour métaphore des porteurs:

    Riccold de Monte Croce conclue sur une note de dérision:

    Nous sommes au cœur du merveilleux, défini ainsi par Michèle Guéret-Laferté:

    Dans cet épisode, est mise en avant cette double tension par la présentation objective de l’anecdote, mais accompagnée de la dérision subjective finale. Nous pouvons nous demander là encore pourquoi Riccold de Monte Croce accepte le merveilleux: sans doute pour accentuer le topos selon lequel Mahomet, pour lui, mais également pour nombre de Chrétiens, est vu comme un être

    Par la suite, il semble admettre le merveilleux pour mieux amorcer sa diatribe contre les Sarrasins et leur loi car il critique très sévèrement le Coran, et ce, à de multiples occasions. Il fait d’ailleurs le constat suivant:

    Il aboutit à la conclusion sans appel que le Coran est faux et que seules de fausses vérités y sont prêchées.

    L’œuvre de Riccold de Monte Croce est un récit de voyage qui fait appel au merveilleux de façon classique, puisque nombre de topoï propres à ce genre y sont présents.

    De même, le merveilleux est aussi employé afin de dépeindre l’Autre dans tout ce qu’il a de monstrueux.

       2. L’alterite, cette monstruosite.

    Lorsque Claude-Claire Kappler évoque le monstre, elle rappelle la place privilégiée des récits de voyage:

    Pourtant, elle précise bien que le monstre n’est pas le but premier de ce genre de récit:

    Monte Croce, une fois cette barrière invisible Occident-Orient dépassée, ne parle plus ou presque du merveilleux chrétien, mais ne fait que décrire l’Autre, dans sa dimension monstrueuse, mêlant monstruosité physique et monstruosité psychologique, morale. Rappelons en effet qu’

    Michèle Guéret-Laferté tente d’expliquer ce phénomène dans son chapitre sur la rationalisation du merveilleux:

    Cette remarque dépeint l’attitude de Riccold de Monte Croce: il a d’abord recours à la raison, et lorsqu’il ne trouve pas d’explication, il invoque la magie noire et la complicité avec le diable à l’instar de la dénonciation des pseudos miracles des Sarrasins, dont le maître est Mahomet, lui-même disciple du diable:

    La construction de cette phrase nous paraît pertinente car il utilise non pas la première personne du pluriel, comme il le fait le plus souvent, mais bien la première personne du singulier, s’engageant personnellement. De plus, le verbe croire possède l’effet d’un modalisateur, donnant un ton tranché, péremptoire à cette assertion transformée ainsi en une sorte de sentence.

    Dans cette partie, nous ne nous intéresserons pas à la description des Assassins Turcomans ou autres Curtes, mais nous nous focaliserons sur la peinture la plus intéressante, celle faite des Tatars, qui, dès le début du chapitre les évoquant, sont introduits de la manière suivante:

    L’accumulation des deux adjectifs qualificatifs ainsi que le mot peuple, qui en latin, fait aussi référence à l’espèce, à la race, insiste sur le caractère monstrueux du peuple dans son intégralité. L’homme tatar est apparenté aux démons, comme le laisse entendre l’opposition introduite par «mais» dans:

    En effet, comment expliquer leur couleur? Devant le mystérieux, le missionnaire italien se laisse séduire par la possibilité du démon. Ensuite, il semble prendre plaisir à disséquer les us et coutumes de cette peuplade. Ainsi présente-t-il leur nomadisme en les animalisant:

    D’ailleurs, ils réagissent comme des bêtes, répondant avec violence à l’inconnu, à l’inexpliqué:

    À partir de là, Riccold de Monte Croce déploie et accepte le merveilleux. Cette technique est suffisamment rare chez lui pour que nous nous demandions pourquoi il y a recours. En effet, il accrédite les différents miracles qui marquent la venue des Tatars, même s’il le fait par une tournure négative:

    D’ordinaire, il ne prête pas foi aux propos des autres ethnies, pourquoi l’accepte-t-il ici? En fait, il n’opère qu’une concession: il admet qu’il ne peut tout expliquer, même s’il ajoute dans la foulée:

    Il s’efforce ensuite de le prouver par une logique argumentative sans faille comme le laisse entendre la formule:

    Du reste, il reproduit cette technique plusieurs fois: la cruauté des Tatars n’est effectivement plus à démontrer.

    Pour autant, Monte Croce met en exergue leur caractère extraordinaire, puisque même simplement armés, ils conquièrent des pays entiers:

    Là encore, la description ne sert qu’à introduire une merveille, au sens néfaste du terme:

    L’auteur met en avant la dualité53) de ces hommes rudes, qui sont certes monstrueux, mais en même temps possèdent des qualités indéniables puisqu’ils respectent les Chrétiens.

       3. Apologie du christianisme.

    Dans La pérégrination, il y a indiscutablement une opposition entre le christianisme et l’islam et Michèle Guéret-Laferté note que cette façon de faire est habituelle dans ce style d’ouvrage:

    Parfois, cette opposition peut prendre une forme plus subtile qui pourrait ressembler à une analogie faite entre les religions. En effet, dans son chapitre consacré aux Tatars, Riccold de Monte Croce reconnaît que c’est le même dieu, son dieu, qui a permis à la fois en Orient, aux Tatars d’exister et de semer la terreur, et à la fois en Occident, à deux religieux (qui deviendront St Dominique et St François) de prêcher le bien. Sauf que cette présentation des Tatars n’est en réalité que l’occasion de faire l’apologie de sa propre religion, en insistant notamment sur le fait que c’est grâce à l’altruisme et à la générosité des Chrétiens que les Sarrasins sont sauvés des Tatars.

    Mais les Tatars ne possèdent pas le grand cœur des frères de Monte Croce et massacrent Sarrasins et Chrétiens sans distinction:

    L’altruisme des Chrétiens ressort d’autant plus face à la barbarie et l’atrocité des Tatars; il faut d’ailleurs inclure dans le même registre la remarque sur les femmes enceintes qui avortent:

    Quoi de plus inhumain, atroce, barbare que de faire cela (en même temps, cette évocation permet aux Chrétiens de les détester puisque par leur faute les femmes perdent une vie). Il en est de même pour la durée du massacre du peuple:

    Cette remarque permet d’annihiler la première:

    De même, toujours lors de l’évocation du peuple Tatar et de leur choix de religion, il est intéressant de voir la démonstration de Riccold de Monte Croce:

    L’explication du choix de la religion des Tatars n’est certes pas merveilleuse, mais elle fait montre d’une dépréciation des Sarrasins de la part de l’auteur. La dévalorisation de la loi coranique vue comme permettant plus de méfaits que la loi chrétienne est récurrente: en effet, il l’évoque de nouveau lors de son chapitre sur les Curtes, qui choisissent la religion musulmane car elle est décrite comme plus large, plus accommodante. La décision du choix de religion des Tatars, passe, elle par le merveilleux, puisque c’est par l’entremise d’un rêve qu’une femme - voire une fée - explique au Can que le véritable seigneur existe:

    Monte Croce a donc recours au merveilleux pour décrire des choses étonnantes, des êtres monstrueux, mais surtout pour montrer que le choix du christianisme inclut d’autres éléments et d’autres qualités que le simple culte à Dieu, notamment des valeurs telles que la générosité, l’altruisme, la bonté, valeurs, d’après lui, totalement inconnues aux autres religions et particulièrement à la religion musulmane.

    Cependant, la démarche du Florentin est plutôt innovante car à l’encontre des autres écrivains de son temps, il n’emploie le merveilleux qu’assez parcimonieusement et ce, dans un but argumentatif bien précis.

    24)Claude-Claire Kappler, op. cit., p.52.  25)Ibid., p.53.  26)Ibid., p.54.  27)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.63.  28)Ibid., p.76.  29)Ibid., p.92.  30)Ibid., p.93.  31)Ibid., p.93.  32)Jacques Le Goff, op. cit., p.461.  33)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.230.  34)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.187.  35)Ibid., p.187.  36)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.219.  37)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.187.  38)Ibid., p.187.  39)Claude-Claire Kappler, op. cit., p.114.  40)Ibid., p.115.  41)Ibid., p.223.  42)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.278.  43)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.199.  44)Ibid., p.79.  45)Ibid., p.93.  46)Ibid., p.81.  47)Ibid., p.83.  48)Ibid., p.93.  49)Ibid., p.93.  50)Ibid., p.97.  51)Ibid., p.108-109.  52)Ibid., p.108.  53)Ibid., p.119. Riccold insiste assez fréquemment sur cette dualité, notamment dans Les Curtes dans le royaume de Turquestan où les Curtes sont gentils et généreux avec les missionnaires alors que ce sont des guerriers hors pair puisque les Tatars eux-mêmes n’ont pu les soumettre.  54)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.122.  55)Riccold de Monte Croce, op cit., p.108-109.  56)Ibid., p.109.  57)Ibid., p.111.  58)Ibid., p.110-111.  59)Ibid., p.109.  60)Ibid., p.113.  61)Ibid., p.115.

    Ⅳ. La negation du merveilleux.

       1. Une technique innovante: l’evitement ou le cumul

    Lorsqu’il présente les différentes peuplades, Riccold de Monte Croce ne sature pas sa narration de détails merveilleux, bien au contraire serions-nous tentés de dire. En effet, il donne souvent l’impression de refuser ce merveilleux soit en l’évitant, soit en le cumulant à l’excès, la conséquence étant d’en réduire significativement son importance.

    Ainsi, le merveilleux n’est-il pas mentionné lors de l’arrivée à la mer de Tibériade bien que l’on sache, notamment depuis Mircéa Eliade62), que le motif de l’eau est généralement rattaché au merveilleux, favorisant l’accès au surnaturel. En effet, Riccold de Monte Croce constate la douceur de l’eau alors que sont déversées des eaux sulfureuses:

    Il s’étonne certes, mais refuse de faire la moindre interprétation. Il fait la même chose lorsqu’il s’agit de montrer les qualités divinatoires des Nestoriens. Comme nous le verrons plus tard, le refus du merveilleux est bien une stratégie discursive. La preuve en est dans ce passage: il reconnaît certaines caractéristiques et dons divinatoires aux Nestoriens, mais pour ne pas donner trop d’importance à ce pouvoir, il écourte son récit, et ne s’appesantit pas dessus: il reconnaît la vérité, mais l’abrège:

    Mais pourquoi interrompt-il le merveilleux? Cela pourrait sans doute le desservir de s’y attarder, puisque, certes, il évoque ici des hommes qui croient en Dieu, c’est d’ailleurs probablement pour cela qu’il reconnaît le merveilleux comme tel, mais ces hommes, disciples de Nestorius, ne voient en Jésus que le fils naturel de Dieu. Amplifier leur pouvoir serait ainsi reconnaître la vérité de certaines de leurs convictions.

    Lorsqu’il s’agit d’évoquer le Coran, le missionnaire ne fait pas qu’écourter le merveilleux ou le miraculeux, il le réfute, il ne veut pas s’attarder à expliquer des choses auxquelles il ne prête pas foi. Le fait d’agir ainsi montre qu’il n’y prête aucune valeur. Il préfère d’ailleurs introduire son propos par:

    Avant de poursuivre par:

    Non seulement Riccold de Monte Croce attaque le Coran, mais discrédite également un autre livre, sans préciser davantage lequel, donc dévalorisant tous les livres sacrés en une seule et même expression indéfinie. Le vocabulaire est fort: «très mensongère», «de tels mensonges», «des choses tellement incroyables».

    Sa façon de présenter cela est telle que le lecteur le remercie presque de ne pas s’attarder sur ces inepties. L’interruption du merveilleux, dans cette même aventure, passe par la stylistique : les questions rhétoriques sont aussi une manière de refuser le merveilleux, et conséquemment, de refuser la légitimité de la religion musulmane.

    Une autre ressource pour estomper l’effet du merveilleux est l’accumulation. L’auteur opère ainsi à la fin du recueil: il intègre quasiment plus de merveilles dans un chapitre que dans tout son livre. Nous pouvons nous questionner quant au bien-fondé de cette attitude. Bien qu’il présente ces miracles comme fallacieux, il prend sur lui et les cite:

    Monte Croce maîtrise les mots et leur agencement, car l’effet d’accumulation est amplifié par la longueur démesurée de la phrase, mais surtout par la répétition de la conjonction de coordination «et» qui montre l’impossibilité de réalisme dans l’esprit de l’auteur. Si la phrase s’arrêtait là, la portée ne serait pas la même. Mais il poursuit en faisant dialoguer Dieu et Mahomet:

    Ensuite, il se lance dans un argumentaire développé prouvant une fois encore que le Coran est une loi trompeuse.

    Il utilise le même procédé d’accumulation pour établir que les Sarrasins sont des hommes mauvais: il amoncelle de nouveau des éléments merveilleux dans le chapitre Les miracles des Sarrasins en évoquant leur don de prophétie. Ces miracles n’ont que des effets mineurs, puisqu’ils concernent la température extérieure, ainsi que la possibilité de ces hommes de manger des scorpions et des serpents. Ainsi, ce ne sont que des miracles jugés inutiles qui sont mis en avant, comme le souligne d’ailleurs Riccold de Monte Croce dans:

    De surcroît, le seul objectif des Sarrasins quant aux miracles est:

    C’est donc dire que finalement ces hommes ne sont que très superficiels en plus d’être mauvais.

       2. Le merveilleux demythifie.

    La description des Tatars, qui est le peuple le plus inquiétant car inconnu et de pouvoir grandissant passe par le merveilleux, comme nous l’avons précédemment étudié. Michèle Guéret-Laferté explique que:

    Concernant le premier moment décrit par Michèle Guéret-Laferté, Riccold de Monte Croce véhicule les topoï, notamment dans le mythe de leur origine: ils seraient sortis de terre à l’approche de la fin du monde:

    Certes que le merveilleux est véhiculé, mais dans un objectif bien précis: le Florentin le fait pour mieux discréditer le surnaturel, comme le laisse supposer l’expression «beaucoup de gens croient» qui sous-entend que d’une part le missionnaire ne partage pas ce point de vue, mais que d’autre part il n’est pas inclus dans cette appellation. Et il va beaucoup plus loin. En effet, il démythifie totalement les origines et la sortie des Tatars dans son chapitreLa sortie des Tatars:

    Par le truchement de l’adverbe, il se pose comme détenteur de vérité. Ainsi, non seulement il refuse le merveilleux, mais en plus il annihile toute tentative d’incursion de ce dernier. D’ailleurs tout ce passage est très intéressant à étudier car les motifs du merveilleux, même s’ils sont démythifiés, sont visibles. En effet, la chasse d’un animal (généralement introductive du merveilleux chez Chrétien de Troyes74), par exemple) est présente, et comment ne pas voir un émissaire du merveilleux dans le hibou et le lièvre ou encore une sorte de château dans le fort? Mais une fois de plus, ces pseudos motifs ne sont là que pour expliquer les croyances et superstitions des Tatars, permettant ainsi au missionnaire italien de les faire passer pour des êtres naïfs auprès des lecteurs. Cette sorte d’exégèse permet de surcroît de les rendre «humains», et conséquemment de leur enlever tout pouvoir surnaturel. En outre, cette aventure favorise la mise en valeur de leur cruauté, comme l’atteste le massacre des hiboux:

    Mais Monte Croce ne s’en tient pas là, il se permet dans le paragraphe suivant des remarques personnelles, de juger ce peuple tueur et exterminateur de rapaces:

    Et comment ne pas croire cet homme qui fait aussi peu de remarques personnelles? Ainsi, il réussit à démythifier un peuple auréolé d’inconnu et à le tourner en dérision.

       3. La portee argumentative du merveilleux.

    Nous avons tenté de démontrer que Riccold de Monte Croce ne fait pas du merveilleux un usage traditionnel, commun. La question est de savoir pourquoi. En effet, que lui apporte de refuser le merveilleux? Michèle Guéret-Laferté explique avec justesse que:

    Et là est toute la question: que veut faire croire Monte Croce? Et pourquoi écrit-il ce recueil? Pour répondre à la première question, il utilise ce livre pour critiquer les Sarrasins, pour démontrer que leur loi est fausse et mensongère. L’interruption du merveilleux le sert donc également dans cette quête: comme nous l’avons déjà montré, le merveilleux est amoindri pour mettre en avant le côté malfaisant des Sarrasins et louer les Chrétiens. C’est donc bien dans une stratégie argumentative, dans le but de persuader que Riccold de Monte Croce utilise le merveilleux, et non pour éblouir, comme nombre de ses contemporains ont pu le faire.78) L’effet réunificateur du latin en est également une preuve comme le signale avec beaucoup de justesse Michèle Guéret-Laferté:

    C’est pourquoi lorsque le missionnaire italien raconte son arrivée à Bagdad, il ne précise pas l’origine géographique des frères:

    Ce n’est en effet pas nécessaire car seul compte le partage des mêmes valeurs et de la même langue.

    De même, la prééminence de la religion chrétienne transparaît de diverses façons. Ainsi, que dire de l’évocation des rites funestes des Tatars: ils croient en la résurrection, comme le laisse entendre le chapitre Les Tatars et la résurrection. La dépréciation passe une fois encore par le biais de la mise en valeur des Chrétiens qui apparaissent comme des hommes raisonnés et raisonnables: Riccold de Monte Croce rappelle en effet que les Tatars ensevelissent des vivants avec les morts, notamment avec les empereurs. C’est grâce aux Chrétiens que les enterrements des esclaves cessent:

    Les Chrétiens possèdent un fort pouvoir persuasif, n’hésitant pas à sauver des hommes qui ne sont pas de même obédience, mais la dernière partie de l’extrait cité laisse toutefois entendre qu’ils ne peuvent ramener à la raison un peuple aussi déraisonnable.

    Pour ce qui est de la résurrection, Monte Croce semble refuser le merveilleux car il estime que ces peuples se fourvoient, ces peuples disons-nous puisqu’ici il lie les Tatars, les Sarrasins et les Juifs:

    La religion semble prouver la valeur des hommes: seuls les Chrétiens sont porteurs de la bonne parole, au détriment des autres. La résurrection est d’ailleurs tournée en dérision par le Florentin qui en profite par la même occasion pour critiquer la conduite des Tatars:

    Ainsi il critique les Tatars mais donne une légitimité encore plus grande aux Chrétiens qui sont même reconnus par ce peuple. Cette phrase corrobore le fait qu’il écrit son livre pour les Chrétiens, pour les futurs missionnaires comme il l’écrit dans son préambule. Il en est de même pour l’utilisation et le refus des merveilles:

    Riccold de Monte Croce veut donc pousser les Chrétiens à réfléchir, sur leur foi, sur eux-mêmes et sur leurs valeurs, laissant entendre que, bien que les Sarrasins sont mauvais, certains de leurs comportements pourraient servir d’exemples La portée argumentative du merveilleux est flagrante dans la fin du livre: l’auteur réinterprète le Coran, à partir de merveilles, en concluant par une opposition entre Coran et Bible, entre chrétienté et islam, entre ascension vers le paradis et descente vers l’enfer:

    62)Mircéa Eliade, Images et symboles. Essais sur le symbolisme magicoreligieux, Gallimard, Paris, 1980.  63)Riccold de Monte Croce, op cit., p.43.  64)Ibid., p.151.  65)Ibid., p.179.  66)Ibid., p.179.  67)Ibid., p.193.  68)Ibid., p.195.  69)Ibid., p.201.  70)Ibid., p.199.  71)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.30.  72)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.96-97.  73)Ibid., p.99.  74)Chrétien de Troyes, Perceval ou le conte du Graal, Honoré Champion, 1983, Paris.  75)Ibid., p.100  76)Ibid., p.101.  77)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.185-186.  78)Nous pourrions par exemple citer le livre de Jean de Mandeville qui (même si c’est un faux voyageur) délivre une merveille pratiquement à chaque page; Jean de Mandeville, Voyage autour de la terre, Belles Lettres, Paris, 1993.  79)Michèle Guéret-Laferté, op. cit., p.122-123.  80)Riccold de Monte Croce, op. cit., p.137.  81)Ibid., p.91.  82)Ibid., p.91.  83)Ibid., p.91.  84)Ibid., p.159.  85)Ibid., p.175.

    Ⅴ. Conclusion.

    La position de Riccold de Monte Croce à l’égard du merveilleux est intéressante. En effet, concernant le merveilleux chrétien que Jacques Le Goff appelle «miraculeux» et qui semble d’ailleurs davantage convenir à Monte Croce qui n’emploie que le terme «miraculum» et jamais celui de «mirabilia», le missionnaire florentin pose comme vrais et certains tous les miracles de Dieu et Jésus. En revanche, il nie dans leur quasi-totalité les miracles des Sarrasins ou des Tatars, soit par des négations raisonnées, soit par des phrases balayant ces épiphénomènes tels un fétu de paille. Pourtant, il n’évacue pas complètement le merveilleux ni le monstrueux, le premier restant une façon d’accéder à l’Autre, et le deuxième en étant en quelque sorte sa représentation. En effet, les Tatars conservent leur aspect monstrueux et leur caractère dangereux. Cependant, Monte Croce tente au maximum de les humaniser, d’expliquer ce merveilleux et finalement, dans la mesure du possible, de démythifier cette peuplade si inquiétante. Le merveilleux n’est finalement qu’un tremplin pour parvenir à ses fins: montrer aux futurs missionnaires et aux Chrétiens que les Sarrasins et les Tatars sont des hommes comme les autres, ni plus ni moins, à un détail près: ils croient en un Dieu mensonger, faux. C’est cela que vient appuyer le merveilleux et ses merveilles, et c’est pour cette raison que Riccold de Monte Croce les démythifie; s’il s’est intéressé à la doctrine islamique, c’est pour mieux la réfuter.

    Ici s’exprime la subjectivité de l’auteur, dans les choix thématiques et narratifs; il maîtrise le discours et sa cohérence à tel point qu’il arrive à persuader du bien- fondé de son raisonnement.

    Néanmoins, notons que, de nos jours, la lecture de cette charge acharnée et passionnée contre le Coran et Mahomet crée il est vrai un malaise certain et que l’Eglise du XXIème siècle ne se resonnaît évidemment pas dans des écrits d’une telle violence.

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